Profite... ~ Privé

Mes pattes foulaient à allure régulière le champs aux fleurs fanées, les longues tiges venant chatouiller mes flancs. Derrière moi se formait un long passage que je déblayais au fur et à mesure que je progressais sur le territoire. Si j'étais ici, ce n'était pas par pur hasard, mais bien parce que quelque chose m'y avait conduit. Quoi donc ? Je l'ignorais moi même, mais je me sentais comme attirée, poussée vers cette direction, j'avais alors entrepris de m'échapper de mon clan ainsi que de mes responsabilités quelques instants pour me laisser guider par mon instinct. Finalement, je débouchais sur un endroit ayant l'air naturellement déboisé, où la terre était simplement recouverte d'un duvet de mousse. La lune déposait ses doux rayons à cet endroit précis, l'illuminant comme son protégé. Je ralentis et, d'un pas feutré, vint m'installer sous celle si, le regard brillant de malice et d'engouement pour le spectacle qui s'offrait à moi. Je ne pu reteindre un soupire de bien être, laissant l'air pur valser dans mes poumons comme une symphonie de sons. Je murmurais délicatement, n'osant perturber le silence irréprochable qui régnait ;

« Il y a de cela des lunes que je n'ai pas autant appréciée un moment pareil... »

La "disparition" de ma lieutenante m'intrigua, je l'attendis quelques heures avant de suivre ces traces, doucement puis de plus en plus vite. Le vent frôlait mon pelage, je sentit ce vent si pure touchait mon pelage comme pour le caressé. Les tiges des fleurs fanait me chatouillé. Mais je rester de marbre. J'ai appris seul a me renfermer sur tout ces petits détails, et le peu de sentiments que je ressent. J'ai appris tout de ma vie seul. Personne pour m'aider appart mon instinct. La vie était parfois difficile mais j'ai survis. Et maintenant je part à la recherche de ma lieutenante, alors que je n'aurais jamais fais ça au paravent. Que la vie peu parfois être intrigante. Je senti le changement d'air, et je ne ressentit plus les chatouillements, je regarda le paysage. Un manteau de mousse recouvré la terre, et là où la lune illuminé, je vis Plaie Sanglante, je m'approcha d'elle doucement et sans faire de bruit. Elle avait l'air paisible, c'était bien la première fois que je l'a voyait comme ça. Je l'entendis murmurer une phrase :


« Il y a de cela des lunes que je n'ai pas autant appréciée un moment pareil... »

Je la regarda pendant quelque minutes avant d'aller m'installé à côté d'elle.

« C'est vrai, c'est tellement jolie » murmurai-je.

J'inspirais fortement, fermant les yeux. Pourtant, une voix rauque vint briser le silence qui s'était alors installé. Surprise, je bondis pour retomber sur mes quatre pattes trois longueurs de queue plus loin, l'échine dressée et feulant comme un véritable fauve de la savanes. Mes traits redevinrent froids et secs comme ils avaient longuement été. Reconnaissant mon chef, je me forçais à m'apaiser, tentant tant bien que mal de me remettre de ma frayeur, cependant, une fois avoir reprit mon souffle, je quittais la petite clairière éclairée par la lune pour me mettre dans l'ombre, refusant de me poster aux côtés du matou couleur de la nuit, aux muscles saillants et à l'imposante carrure. À côté, je n'étais qu'un semblant de carcasse aux poils souillés et aux os si fragiles qu'ils donnaient l'impression qu'un simple coup de vent pouvait les briser en des milliers de petits grains... Je m'effaçais donc dans l'obscurité, n'osant plus parler, bouger, ni même respirer, mon regard braqué sur le grand mâle à l'allure digne.